Ma bio

Depuis l’enfance, j’ai toujours baigné dans l’univers de la lecture et de l’écriture. Passions qui m’ont été transmises par mes parents surtout mon père Journaliste, écrivain, poète et enseignant.

Aussi loin que je me souvienne, je les ai vu pendant de longues années, quelques heures par jour, à tour de rôle, saisir les textes de romans, de poèmes et de pièces de théâtre sur leur machine à écrire mécanique. Lorsqu’il ne sentait plus ses doigts à cause du diabète dont il souffrait et qui le rappelait à l’ordre, à force d’appuyer sur les touches du clavier, mon père dictait à ma mère les textes au rythme de son inspiration.

Du haut de mes 5 ans, alors que je savais à peine lire et écrire, mon père me mettait devant cette machine mécanique que je trouvais si impressionnante, et me dictait tour à tour les 26 lettres de l’alphabet, que je devais repérer sur le clavier. Lorsque je trouvais la touche correspondante à la lettre dictée, le bruit produit par le marteau de la machine mécanique qui frappe sur le ruban encreur et sur le papier était accompagné des grands Hourras ! dignes d’un but marqué lors d’un grand championnat de football.

Quelques années plus tard, vers l’âge de 14 ans après la séparation de mes parents, je deviens « la secrétaire et l’infirmière » attitrée de mon père, d’autant plus que je caressais déjà le rêve de suivre les études de Sciences Médico-Sociales. Avec beaucoup de fierté et d’aisance, après lui avoir injecté l’insuline, c’était à mon tour de taper sur cette machine pendant qu’il me dictait ses inspirations. Et très tôt il s’est avéré que je développais une imagination fertile. Avec un tel passif, comment aurais-je pu échapper à la fièvre de l’écriture ?

À l’obtention de mon diplôme de Sciences Médico-Sociales, l’équivalence d’un Brevet d’Études Professionnelles Sanitaire et Social, mon père sentant sa santé se dégrader de jour en jour et sachant qu’il n’y aurait aucune possibilité pour moi de poursuivre mes études au Cameroun, néanmoins dans ma spécialité, me posa clairement la question, à savoir si je voulais continuer mes études en France ou rester au Cameroun et changer complètement de voie en rentrant dans une école artistique afin d’approfondir la Danse, ma première passion. Sans hésiter, j’ai toute suite dis oui pour la deuxième proposition. Mais après avoir échangé avec plusieurs membres de ma famille, l’avis de mon entourage a pris le dessus. C’est ainsi qu’à l’âge de 18 ans, je m’envole pour d’autres cieux et me retrouve en France pour continuer mes études et préparer un Baccalauréat F8 Sciences Médico-Sociales.

La vie a suivi son cours, avec les responsabilités qu’elle entraîne.

C’est en me replongeant un jour dans mes souvenirs du peu de vacances passées au Cameroun que je me suis rendu compte que j’ai été à chaque fois une oreille attentive aux confidences plus ou moins graves, aux rumeurs et aux ragots de mon entourage surtout féminin. Était-ce le fait de ne plus appartenir complètement à la communauté locale qui déliait autant les langues ?

Mais ! voilà ! avec le temps, certains souvenirs s’en mêlent, s’atténuent et finissent par s’enfouir. Afin de parer certaines confusions et garder les souvenirs intacts, j’ai commencé à noter les noms et les points forts de chaque échange, en vue de garder le lien et de continuer la correspondance et le soutien moral, même à distance.

Au fur et à mesure de nos missives entre mes correspondantes et moi-même, avec le recul, je prends conscience que certaines pratiques que j’ai moi-même minimisé avant de venir poursuivre mes études en France, sont condamnables.

Le volume de mes notes et de mes correspondances allant en augmentation constante, j’apprends dans la foulée que l’une de mes correspondantes, aujourd’hui héroïne de mon roman surnommée « Rony » est décédée, mais pas d’une mort naturelle. C’est ainsi que je décide de rendre aux hommages à toutes ces femmes et enfants victimes de violences, de maltraitance et aussi de leur capacité de résilience…

En octobre 2018, à peine terminé l’écriture de mon tapuscrit, je tombe sur une annonce des Éditions Du Net conviant les auteurs inconnus de tous les pays Francophones, à tenter leur chance, en participant à la journée du Manuscrit, équivalent de la fête de la musique.

J’ai donc envoyé mon tapuscrit selon le règlement indiqué. Quelques jours plus tard, je recevais une réponse m’informant que mon roman, « Les Paradoxes Du Destin » est retenu par le comité de lecture et sera vendu à la Fnac, Amazon, Librairie Eyrolles…